Cristal

[Idée originale par Corea, sa page: https://www.facebook.com/mllecorea?fref=ts ]

Un soir ordinaire. De la neige tombait sur le carreau. Il faisait bon dans le canapé, devant la télévision. Et l'éternel rythme agréable de son cœur, à l'unisson avec le mien. Ses bras autour de mes hanches, je n'arriverais jamais à m'y habituer. J'hésitais toujours à poser ma main sur son épaule, comme si j'avais peur de la briser en deux. À moitié allongée dans le canapé, la tête lovée contre moi, regardant distraitement la télé. Je pouvais voir ses yeux bleus comme l'océan se perdre dans les images qui passaient à l'écran. Oui, un soir si ordinaire, mais si beau à mes yeux, depuis quelques années. Je me souviens encore de son sourire quand je lui avais proposé qu'on vive ensemble. Tous ses souvenirs que je ne pourrais jamais oublier.

Mais ce soir si ordinaire qui aurait pu se fondre dans la marée du quotidien devait se briser. Il fallait croire que ça avait trop duré. C'est sur la joue de Cristal que je vis une larme. Cette larme qui avait le pouvoir de tout briser.

- Ça va pas ? Le film est triste ?

Évidemment que non. C'était qu'un idiot feuilleton de télé réalité. J’essayais de paraître calme, mais mon cœur battait à cent à l'heure. Je ne comprenais pas ce qui se passait, et ça m’insupportais. J'aimais avoir le contrôle de la situation, en toutes circonstances. Surtout quand il s'agissait de Cristal. Elle se redressa pour sécher ses larmes, avant de bredouiller :

- Je... Je ne sais pas.

À voir les larmes se multiplier sur ses joues, je savais qu'elle mentait. J'ai voulu la resserrer dans mon étreinte, mais elle s’esquiva.

- Je suis désolée. Je ne veux pas de ça.

- Mais explique-moi ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

J'avais dit ça sur un ton presque trop dur. Mais je ne comprenais plus rien. Elle qui me disait toute la veille encore... Comme une enfant, fragile, elle essuyait ses larmes avec ses poignets, tout en essayant de retenir ses sanglots. Et moi, je ne pouvais qu'observer le spectacle, impuissant. Les larmes me montaient aussi aux yeux, mais j'avais appris avec le temps à les freiner. Être fort, pour elle, à sa place. C'était un peu mon rôle aussi, mon devoir en tant que compagnon, en tant qu'homme. Si elle souffrait, je voulais endurer pour elle. Je pourrais donner n'importe quoi pour son bonheur. N'importe quoi. Je pensais ne pas pouvoir faire mieux, tout lui avoir donné. Être le compagnon idéal. Je n'avais fait aucune erreur. Je veillais toujours à son bonheur, quoi qu'il arrives. Elle qui n'avait que moi. Qu'elle soit heureuse, c'est tout ce qui me fallait.

- Tu m'aimes, pas vrai ?

- Bien sûr ! Évidemment que je t'aime !

Sa question m'étonnait. Que je l'aime, je lui disais tous les matins, tous les soirs, toute la journée. Maintenant, la neige dehors tombait au rythme de ses larmes, je ne supportais plus la situation. De peur de lui faire mal, je ne bougeais pas d'un pouce. Lui dire ces quelques mots, lui dire que je l'aime, ces quelques mots que je prononce avec tous mon être, dans l'unique but qu'elle comprenne qu'elle est la seule sur cette terre qui me fasse cet effet. Cristal se redressa doucement, le visage trempé de larmes, et entonna, la voix chevrotante, comme si elle hésitait à le dire :

- J'ai... J'ai toujours l'impression que tu me protèges comme...

- Bien sur que je te protège ! C'est normal !

Elle ne pleurait plus, et me regardait d'un air sévère. Je me suis tu.

- Laisse-moi finir. Tu me protèges comme si j'étais une enfant, comme si j'étais ta fille. J'ai constamment cette impression que tu ne me traites pas comme une femme. Tu veux toujours tout, absolument tout savoir. Je ne veux plus de ça.

Elle avait dit ça d'une seule traite, quasiment sans respirer. Elle devait le dire, même si ça lui coûtait. J'étais pétrifié. En quelques minutes, notre morne quotidien ne valait plus rien. Je ne savais plus quoi dire. Elle me tendit une perche.

- Je suis quoi pour toi ?

Je m'emportais :

- Tu es ma princesse, mon unique ! Pour moi, tu es comme... Comme...

Elle me coupa :

- Ton cristal, je sais.

Lentement, elle s'approcha de moi, posant ses mains sur le canapé, à côté de moi, pour se pencher sur mon visage. Je glissais sous elle, paralysé. Doucement, presque dans un murmure, elle me souffla :

- Mais je ne suis pas un cristal comme tu le dis. Je suis forte. Je suis un diamant. Et je ne veux plus que tu me traites comme une enfant.

À ce moment, elle m'embrassa, dans un geste infiniment doux. Quand elle me relâcha de son emprise, et qu'elle se rassit à mes côtés, je sentis quelque chose dans ma poche. Je l'avais presque oublié.

- Je ne te prends pas pour une enfant.

Elle tournait la tête vers moi, intriguée. Elle ne s'attendait pas à ce que je lui réponde.

- Pour moi, tu es une femme, une vraie. Tu es forte comme une femme, comme un diamant. Et j'en ai la preuve.

Je suis descendu du canapé, pour m'agenouiller à ses pieds. Ainsi, dans le reflet de la fenêtre, j'avais l'impression que la neige au-dehors se mêlait aux longs cheveux bruns de Cristal. Elle est si belle. J'étais fier de ce que j'allais faire. D'un geste, elle éteignit la télé qui tournait dans le vide depuis quelques minutes. D'une main, je sortis la petite boîte de ma poche, et la tendis à ma compagne :

- Cristal, ma belle Cristal. Je ne te considère pas comme une enfant. Mais il est vrai que cette idée d'enfant me plaît. Mon avenir sera avec toi, je le sais.

J'ai ouvert la petite boîte, pour en sortir une bague de fiançailles en argent

- Cristal, ressens-tu la même chose que moi ? Veux-tu m'épouser ?

Sur ses joues, les larmes recommencèrent à couler. Mais cette fois, c'était des larmes de joie.

Comments

[La méduse]

heu... *sidérée par le manque de délicatesse du commentaire précédent* -__-"

ce n'est certes pas le texte que je préfère. Mais je retrouve ton style. Je ne suis peut-être pas très objective parce que je suis conquise par ton univers.

Disons que ce texte était très agréable à lire, mais un peu facile si je peux me permettre ;)

cela dit, j'aime beaucoup la métaphore de cristal. Il y a toujours des jeux avec des symboliques, des images dans tes textes. j'aime assez ^^

[PhoenixDESU]

NON. JE SUIS PAS D'ACCORD. C'EST TROP POURRI. JE SUIS DECU DE TOI. /va se pendre/ Non en vrai c'est trèèèèèèèèèèèèèès bien écrit. Mais ça n'a pas de fond. ._. Et puis il manque quelque chose. C'est très bon, mais je n'aime pas =3=

[Corea]

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Ok alors, sois je pleure sois je le relis en boucle pour pas pleurer 8D